Alors que le PER soufflera sa première bougie le 1er octobre prochain, les PERCO, PERP et autres Madelin vivent leurs derniers jours de commercialisation… Cette date correspond en effet à la dernière étape du plan de mise en œuvre de la Loi PACTE. Ce moment est une bonne occasion pour dresser un premier bilan chiffré de ces nouveaux contrats.
D’après @JorgeCarasso, 210 000 contrats ont ainsi été ouverts en 6 mois pour 1,5 Mds d’€uros collecté. A première vue, ces bons chiffres peuvent laisser penser que la commercialisation du jeune PER n’a pas souffert de la crise du COVID. En réalité, la période de confinement a très probablement permis à certains épargnants de faire du rangement dans leurs documents administratifs et de se reposer la question de la préparation de leur retraite. A cette occasion, la faculté de rapatriement de l’ensemble de l’épargne retraite au sein du PER et l’élargissement des possibilités de sortie en capital a dû retenir l’attention et générer des demandes de clarification auprès des conseillers patrimoniaux, voire des assureurs directement.
L’article de @RaphaëleKarayan de l’@ArgusDeLAssurance souligne d’ailleurs bien que les montants collectés sur les PER sont principalement des transferts d’anciens produits vers le nouveau PER. Ces mouvements de capitaux et ces demandes d’explication ont en partie saturé les services de gestion des assureurs, qui étaient alors en train de chercher à adapter leur organisation pour faire face à la crise, avec en face d’eux des clients très disponibles pour suivre l’avancée de leurs démarches administratives. Pour compléter ce bilan, comme le souligne @NicolasThouet, certains acteurs ont bien tiré leur épingle du jeu et sont en mesure d’afficher une croissance avoisinant 30% de croissance sur l’activité retraite…
La commercialisation exclusive du PER à partir d’octobre prochain va donc continuer de bousculer les équilibres établis, contribuant ainsi à renforcer la concurrence sur ce marché. Les acteurs doivent donc s’organiser pour renforcer leurs positions et maîtriser l’attrition de leur portefeuille existant.